Pourquoi cuisiner rend heureux ?

2 Dec, 2020 | Parlons cuisine | 2 comments

Tailler les légumes, faire frémir la sauce dans la poêle, inhaler les odeurs de son prochain festin, le moins que l’on puisse dire, c’est que cuisiner met tous nos sens en éveil. Je ne sais pas pour vous, mais moi, cela me détend, fait ressortir ma créativité, bref, c’est un vrai plaisir. C’est sans doute aussi parce que je suis une food addict et que mes papilles frissonnent rien qu’à apercevoir le prochain plat sur les fourneaux… Pourquoi cuisiner rend-il heureux, c’est le sujet du jour. Bonne lecture !

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La créativité, source de bonheur

Qui n’a jamais ressenti de la sérénité, de la joie en préparant un bon gâteau ? Outre le fait de déguster son repas, cuisiner contribue comme toutes les activités créatives du quotidien à notre bonheur, à notre bien-être. C’est ce que révèle une étude des chercheurs de l’université d’Otago, en Nouvelle-Zélande, publiée dans la revue The Journal of Positive Psychology.

L’étude confirme que consacrer du temps à des activités créatives permet de se sentir mieux. Les chercheurs du département de psychologie ont sondé 658 étudiants néo-zélandais entre 17 et 25 ans, dont 70% de femmes. Pendant 13 jours, les participants ont tenu un journal de bord afin d’y noter leur expérience et leur état émotionnel. Le résultat est sans appel. Les étudiants ressentaient plus de bonheur, de bien-être et d’énergie le lendemain de l’activité pratiquée.

“Adopter un comportement créatif augmente le bien-être le lendemain, et ce bien-être accru est susceptible de faciliter l’activité créatrice pendant cette journée”, explique Tamlin Connor, auteure de l’étude.

Meilleure gestion du stress

Savoir canaliser ses émotions et mieux gérer ses angoisses n’est-il pas une des clés du bonheur ? La cuisine est un merveilleux terrain de jeu pour exprimer ses ressentis, libérer ses angoisses, se débarrasser de ses soucis et tracas du quotidien. Elle est un exutoire et libératrice d’expression. Transformer son anxiété en bons petits plats, voici un remède plutôt sympa n’est-ce pas ? 

La cuisine, vecteur de la psychologie positive

Au palmarès des activités les plus citées dans le développement de la créativité : l’écriture, le tricot, la peinture, le dessin, et… la cuisine ! Faire danser les casseroles (et lâcher une larme lors de la coupe des oignons) fait du bien et serait donc un bon moyen de cultiver son sentiment d’accomplissement. En effet, réaliser une recette et déguster le fruit de son travail est une façon d’accroître sa satisfaction personnel et la créativité est liée au fonctionnement émotionnel. Si vous n’êtes pas un cordon bleu et que la cuisine ne vous semble pas à votre portée, commencez par des recettes faciles salées ou sucrées. L’important, c’est de se lancer, pas de honte !

Favoriser la pleine conscience

Cuisiner est propice à la pleine conscience ! Elle aurait les mêmes effets que la méditation, ce qui vous permet de voir l’essentiel, d’être plus serein et de vous recentrer sur vous-même pour apercevoir vos avancées et accomplissements.

Selon l’Américaine Dana Velden, auteure du petit guide Cuisiner c’est méditer, la cuisine serait le lieu parfait pour se poser, se concentrer sur une seule tâche, que ce soit couper des légumes ou pétrir une pâte pour la prochaine tarte tatin à venir par exemple…

Personnellement, la cuisine m’apaise. Et lorsque l’on a un cerveau comme le mien, sans cesse en ébullition, ces temps de méditation culinaire sont absolument essentiels ! Elle est une merveilleuse activité pour les gens qui veulent apprendre à faire des pauses, mais qui ne trouvent jamais le temps de les inclure à leur programme chargé. Dana Velden conseille de marier cuisine et méditation, ou du moins de prendre le temps de porter attention, une attention réelle, à ce qui se passe sur la planche à découper. Elle prêche une convaincue ! Et vous, qu’en pensez-vous ?

Manger plus sain

Ce n’est un secret pour personne, cuisiner, au-delà de véhiculer un bien-être intérieur, permet de s’alimenter plus sainement en privilégiant les produits frais aux produits transformés, plus gras et pauvres en bon nutriments. Je ne vais pas faire ma Jean-Pierre Coffe (paix à son âme), vous m’aurez compris.

La culinothérapie vous connaissez ?

Ce terme vous est-il familier ? Peut-être pas. Et pourtant, l’art-thérapie culinaire existe bel et bien. La cuisine comme moyen de communication et d’expression, voilà une bonne idée. Beaucoup de personnes ont de la difficulté à s’ouvrir aux étrangers ou même aux membres de leur famille ou à leurs collègues les plus proches. Lorsqu’une personne a la capacité de se détendre et de s’engager dans quelque chose de créatif, amusant et inspirant, elle a la capacité de se sentir plus libre, plus vulnérable, honnête et prête à se connecter.

Les bienfaits de l’art-thérapie culinaire sont riches et délicieux. Il y a aussi des aptitudes à la vie quotidienne et des outils à acquérir tout au long de la vie (gestion du stress, estime de soi, gestion du temps, conscience de soi etc. comme énoncés plus haut).

La cuisine, vecteur de partage

Je crois qu’une des choses que j’aime le plus dans la cuisine, c’est avant tout le partage. Lors de mes précédents voyages en solo à travers les paysages grandioses de la côte est australienne, ou encore sur la mythique Tokaido japonaise, ce qui m’a le plus manqué, c’était de partager mes repas. Voyager seule a été une belle découverte pour moi et mon voyage au Japon a sans doute été le plus marquant de ma vie. Mais lorsque j’ai eu la chance de me rendre à Kobé pour y déguster entre autre sa viande mythique mondialement connue, quelle ne fut ma tristesse de manger en solitaire !! A défaut d’avoir des amis, j’ai asséné de questions le chef japonais en face de moi qui me livrait par ailleurs un spectacle d’envolées de couteaux et coupe des légumes millimétrée remarquables. Il ne parlait pas un mot d’anglais. Pas de chance. J’ai compris au bout de quelques minutes que la discussion serait limitée. Je me suis délectée tout de même, mais à 2 ou plus, ce repas aurait eu plus de saveur !

Repas partagé entre amis autour d'une table
Boulanger en train de préparer sa pâte à pain

Cette expérience pour vous dire que la cuisine, c’est génial pour soi, mais tellement mieux à plusieurs ! Elle rassemble, uni, n’a qu’une seule langue, une langue universelle. C’est sans doute pour cette raison que les plats conviviaux comme la raclette, le fameux barbecue du dimanche ou encore la fondue savoyarde pour ne citer que ceux-ci sont tant apprécier. Cuisiner, c’est avant tout partager, vous ne trouvez pas ? Vous n’avez plus qu’à enfiler vos tabliers et à passer derrière les fourneaux ! C’est à vous !

 

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2 Comments

  1. Lilane

    Article super intéressant et vos photos sont magnifiques.

    Reply
    • Eléonore - A la carte d'Elé

      Bonjour Lilane ! Merci beaucoup pour votre commentaire, toujours motivant ce genre de message ! Passez une belle journée et n’hésitez pas à vous inscrire à la Newsletter pour recevoir tous les 15 jours les derniers articles.

      Reply

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